Porter son Horizon

La mer, il faut se l’imaginer, de la voir avec le regard d’un homme de jadis: limite, barrière étendue jusqu’à l’horizon, comme une immensité obsèdent, omniprésente, merveilleuse énigmatique.

La méditerranée, on la connait tous, peut-être trop. Nous l’envahissons sans l’assimiler autrement qu’en surface, et ce trouve elle-même menacée d’être assimilée par nous et réduite à l’état d’objet.     La sculpture «  Porter son horizon » montre cette méditerranée fragile, dévoilant en transparence son intimité et faisant ombre à son socle, un autre navire ou informe en plomb.

Depuis lors, la méditerranée  s’est rétrécie chaque jour un peu plus.  Pendant des millénaires, les migrations avaient fait l’histoire de la méditerranée, elles menacent aujourd’hui de la défaire.            Nous pouvons porter ces deux regards dans le temps sur la méditerranée des migrations. D’un côté une mer sauvage inconnue à ne pas franchir au risque de périr. D’un autre, plus actuel, une méditerranée comme barrière trop connu, devenant un obstacle à son eldorado, devant le périple de l’exil.