Marocain franco-allemand, né à Casablanca en 1983. Diplômé de l’EPCC en 2010 (école supérieure des Beaux-Arts de Montpellier). Dès 2003, Mehdi Melhaoui participe à des expositions collectives au Maroc, en Algérie, en Allemagne et en France. 2007 marque le début d’une série de commandes publiques et de prix qui récompensent son travail notamment le Prix de la sculpture contemporaine MAIF en 2010. Dans la même année, une commande publique du Languedoc Roussillon donne naissance à « Boat », une sculpture en bronze et inox que l’on peut découvrir au musée Henri Prades à Lattes.
Pour cette nouvelle expérience spatiale avec la Galerie GVCC,
Mehdi Melhaoui accorde une attention particulière à cette figure mouvante et drapée nommée Ninfa – sorte de personnification ou de demie-déesse des éternels retours de la forme antique.
Une interrogation de l’art sous l’angle des «survivances de l’Antiquité».
Ninfa est pour lui cette figure allégorique et symbolique, elle est toute autant une Madone, une pleureuse ou bien cette représentation de la nymphe d’aujourd’hui.

paysage fragmenté en dérives
Subligraphie. 150cm x150cm
Faire « une peau de la mer » ne pas avoir l’idée de l’empreinte mais plus celle de l’union de la main créatrice à la matière. L’observation des remous est une recherche que j’avais déjà engagée ; comprendre la surface de la mer, résultante d’une constante sans cesse en mouvement, ayant des rythmes, une trame et gardant une véritable profondeur. Je tente ici d’acquérir une gestuelle, de travailler la matière avec fluidité et mouvement, comme un « drapé » selon l’ancien. Figer l’instant et le mouvement, et trouver de la vie dans la matière inerte.

alt-neu
Cette sculpture de 4 mètre de haut, se dresse entre les pins de la forêt des landes à Labenne. Elle rappelle les idoles sacrées d’anciennes civilisations ou les monolithes dressés qui marquent un territoire. Une figure étrange entre antiquité et psychédélisme, entre passé et science fiction.
Le matériaux utilisé (du béton cellulaire) est fragile, sensible à l’érosion, . La tentation de la toucher d’y laisser sa trace est omniprésente.
est elle destiné à s’éroder, a s’effacer à disparaitre? la sculpture défie le concept d’éternité et prône un certain renouvellement des idées.

drapé fluide
Marbre blanc.2020.
Exposition au jardin antique méditerranéen.

NU
L’histoire commence par la rencontre d’un silo, trace d’une exploitation bétonnière passée. L’objet resté seul, devient mémoire de son vécu. Tout rouillé et marqué de deux énormes lettres : « NU ». Ce Graff représente ce temps passé.
Le projet commence par un croquis : l’incrustation de vitraux à ogives dans cet objet métallique rouillé. Des vitraux -dits s’inspirant de la renaissance – mais racontant une tout autre histoire plus personnelle : l’ étude du drapé et des remous aquatiques que je développe dans mes recherches artistiques depuis quelques temps déjà.
Ici, ma recherche prend une nouvelle forme – une nouvelle figure. Les verres, très complexes à réaliser, dus à leurs formes concaves et en relief, je contacte l’Atelier Carlo Roccella. On échange et on commence les maquettes.
L’objet transformé a ainsi une double fonctionnalité : l’objet et le sensible.
La suite de l’histoire voudra que l’on détruise le silo originel. Je propose d’en construire un nouveau. Je le re-dessine, je m’inspire, je le veux plus aérien. J’utilise des lignes fluides de la transparence. Je modélise l’objet à l’atelier OXYD grâce à l’aide de Lenaick Predon.
« L’ancien nouveau silo » devient un objet vide, dévoilant son intérieur. L’intérieur devient extérieur, la lumière le traverse de part en part. Les vitraux y sont parfaitement installés. C’est ici que je le nomme « NU » comme ces deux lettres inscrites sur l’ancien silo détruit. « NU » comme le caché dévoilé du drapé. « Nu » face à la mer.