Patteriste

Le « harrag » est un solitaire, un aventurier héroïque; le « patteristes », au contraire, est une victime anonyme, à la différence des harragas, il est un antihéros, victime indistincte, sans personnalité, homme sans caractère, pris dans les filets des mafias et médias, poussé par des forces supérieures qui le dépassent et l’écrasent

« Mon corps prends possession du temps, il fait exister un passé et un avenir pour un présent, il n’est pas une chose, il fait le temps au lieu de le subir. Mais tout acte de fixation doit être renouvelé, sans quoi il tombe à l’inconscience » (Merleau Ponty, 1945:277) phénoménologie de la perception Cette sculpture est composées d’un corps sculpté en pierre, referens au granit mortuaire,posé dans un canoë en résine afin d’accentuer un déséquilibre, une fragilité qui le coffre dans son propre espace. Ca posture fluide flotté rappelleles codifications du gisant, sauf qu’il y a une inversion les pied sont tournés vers le sol et le postérieur vers le ciel . Ainsi le visage disparait. Il n’y a plus d’altérité, plus d’identité la mort dans l’âme, la raison l’emporte. Une sculpture qui dépasse le regard horizons du spectateur. Une submersion dans une atteinte de l’au-delà. Il ya un vocabulaire du moulage, de la copie, de l’assemblage et de la distance. La sculpture à un poids celle du corps qui passe au travers, ce poids est le ventre de la sculpture. Tout en gardant deux notions perceptible l’horizon et la profondeur.

La noyade est une traversée, la traversée de la vie à la mort, de la raison à l’imaginaire. Les personnes qui tentent illégalement de passer les frontières que ce soit la méditerranée ou les méditerranées ou tout autre obstacle naturel à leur périple sont conscient d’une mort et d’une noyade possible. Ils traversent non pas la mort mais la question d’identité, d’altérité et la volonté d’atteindre un territoire utopique, leur eldorado. N’être chez soi nulle part partir est leur seul espoir. Le besoin d’affirmer sa présence au monde, son identité.

« Si il me reste qu’un seul espoir je le mettrai dans une bouteille. »

Une sculpture qui a ou est une posture, l’exil est une solitude. Une fissure à jamais creusée entre soi et sa terre natale. L’exil conduit à une marche. Cette sculpture est l’image d’une action, de l’acte de la traversée entre deux états : la vie et la mort, le mouvement et l’immobilité

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