Panoramique

J’explore l’espace en dehors de mes pièce je marche. La marche est une mise en marche du corps dans une perception sensorielle et spatiale, je marche dans le désert ,je marche aveugle. Une série de mes photographies sont inscrites dans cette marche . Arpenter , voir , penser ,photographier ,rêver… le choix du panoramique
La photographie panoramique a comme première conséquence l’abandon du point de vue unique, fixe et limité, tant spatialement que temporellement qui exclut de l’image tout ce qui sort du cadre. Chaque panoramique est composé d’une série de photographies, de ce fait la réalité est segmentée en plusieurs clichés, ce qui accentue l’appréhension de la durée et la prise en compte d’une temporalité.
En ce sens, la photographie panoramique tient du cinéma.
Dans cette série de panoramiques certains tiennent de la marche. Tout en marchant, je photographie le paysage et créer le panoramique Par la marche, je me place en tant que qu’objet mouvant dans l’espace. Un espace de profondeur, de verticalité et d’horizontalité. Mais aussi en tant que corps objet qui tisse des liens entre lui et l‘environnement qui l‘entoure.
Ce percept de mouvement tourne autour des objets et se positionne jusqu’à trouver sa juste place. Cette démarche construit des lien entre objet et regards possibles. L’idée du possible permet de rendre la pluralité des points de vue ; on se rapproche ainsi le plus possible d’un choix de place celui qui détermine la place finale celle du bon point de vue .
Interrogation sur le monde par le déplacement et l’image du mouvement.
« l’art est une science d’épuiser les possibles, le possible est difficile, il doit être enclenché mise en tentions par l’expérimentation » G.Deuleuze
Les littoraux
les littoraux attirent la déambulation et tracent le parcours des promenades. Les promeneurs marchent sur ces interstices entre le plein et le vide; ces lieux arpentés deviennent existentiels et l’on contemple l’horizon comme seuil de tous les possibles, comme un ailleurs. L’horizon crée de la profondeur. Il s’agit pour moi de relier connu et inconnu, la ville et la mer.
La ville maritime, je me suis toujours dit que pour habiter ce type de lieu, il fallait découvrir ces deux mondes en soi. On peut dire que l’un est l’espace de la raison, l’autre celui de l’imaginaire et que toute aventure humaine se tisse de ce rapport compliqué, parfois conflictuel. Je crois qu’il faut essayer de penser à partir des marées, depuis cette zone qui se recouvre et se découvre : depuis ce rapport entre l’imaginaire et la raison.
Questionner la verticalité de l’architecture et l’horizontalité de la mer.
Ici, je photographie le lieu d’une tension entre la mer et la ville, entre ancrage et errance. le littoral est aussi une frontière, frontière physique (délimitation entre l’eau et la terre), frontière psychique (volonté d’arrachement, pulsion d’errance).
Invitation à dépasser les frontières.
Supprimer l’horizon de l’image la rendre présente soit par les constructions soit par les extrémités des photographies.

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